latin : proscenium, du grec proskênion, de skênê, avant-scène

Les big data, futur moteur de l’économie de la culture – PISTE 1

Keyboard with Big Data Button.Le numérique produit une quantité colossale de données – 90 % des données disponibles aujourd’hui ont été produites ces deux dernières années – dont chacun est convaincu qu’il est temps de chercher à tirer parti. Mais ces big data et leur exploitation soulèvent aussi de nombreuses questions en matière de protection des données personnelles et de respect de la vie privée. 

Mettre le traitement des big data au service du marketing et des ventes, de l’optimisation de la relation client, ou du développement de nouveaux services et expériences, sont autant de préoccupations qui ressortent des ateliers préparatoires. En amont, se pose la question des modalités de partage et de mutualisation de cet or noir de l’âge informationnel. En aval, se pose celle des capacités de raffinage et de traitement de cette masse d’informations.

Les sous-pistes de réflexion dégagées :

  • Les modalités de partage et de mutualisation des big data
  • Le traitement des big datas au service du marketing et de la vente
  • Optimiser la relation client grâce aux big data
  • Les Big Data, outil pour développer de nouveaux services et de nouvelles expériences

Mots-clés : big data, expérience, relation client, vie privée, mutualisation, billetterie, métadonnées, traçabilité

Les rapports d’étonnement de la piste 1

Les rapports d’étonnement (RE) suivants, qui sont détaillés et documentés, ont contribué à mettre en évidence la nécessité de saisir les opportunités que représentent les big data pour les industries culturelles.

RE n° 1

Alors qu’on parle des opportunités de business que représentent les big data depuis déjà longtemps, l’accord signé au CES 2015 entre Universal Music et Havas dans ce domaine, l’un des premiers du genre, intervient bien tardivement.

Aujourd’hui, l’analyse des data devrait être le cœur d’activité de 99 % des entreprises. Mais dans beaucoup de secteurs, on continue à faire les choses au doigt mouillé, avec des déficiences colossales.

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RE n° 2

On atteint aujourd’hui un très grand nombre de followers sur les comptes sociaux des artistes, mais le lien reste à faire avec le marketing des concerts et la billetterie. Comment faire ce lien et le développer ?

Quel rôle peuvent jouer les réseaux sociaux pour le spectacle vivant ? Pour un festival, ou une salle de concert, ils sont un moyen de créer de l’engagement chez leurs fans, de les tenir informés, de partager des contenus avec eux, de les fidéliser jusqu’à ce qu’ils rachètent un billet, et de s’appuyer sur leur enthousiasme pour promouvoir la communauté auprès de nouveaux membres. De nouveaux acteurs émergent, spécialisés dans les outils de gestion des bases de fans dans le secteur du live.

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RE n° 3

Il y a un manque d’innovation dans les applications métier du spectacle vivant. On ne développe pas assez d’outils numériques dans nos métiers. Nous ne sommes pas porteurs dans ce domaine.

Auraient-ils accès aux données clients agrégées par les acteurs de la billetterie, que les professionnels du spectacle vivant ne seraient pas plus avancés. Ils ne disposent en effet d’aucune ressource en interne, ni outils ni compétences, pour en assurer le traitement. C’est un exemple des opportunités qu’il y a à développer des services Web et des applications métier, permettant aux professionnels de tirer directement parti dans leur activité, grâce à des outils efficients et ergonomiques pensés pour eux, de toutes les Big Data auxquelles ils pourraient avoir accès.

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RE n° 4

Depuis l’arrêt de LCD Soundsystem, son protagoniste le plus emblématique , James Murphy, a expérimenté avec IBM un moyen de transformer les données statistiques des matches de tennis de l’US Open en musique.

Les compositions originales sont disponibles à l’écoute sur le site du constructeur informatique, et James Murphy vient de publier les remixes de ces mêmes morceaux : des objets sonores particuliers à l’esthétique 8 bit, minimalistes et décousus.

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RE n° 5

Les algorithmes de recommandation favorisent-ils ou non la diversité culturelle ? L’offre de biens culturels en ligne n’a jamais été aussi pléthorique. Pour autant, confrontés à la tyrannie du choix, les consommateurs s’orientent vers ce que tout le monde écoute, lit ou regarde. En matière de streaming musical, par exemple, la concentration des écoutes est encore plus forte que celle des ventes de CD dans les années 90.

Les médias traditionnels jouent encore un rôle de prescription majeur. Les outils de recommandation en ligne parviendront-ils à à réaliser la promesse d’une plus grande diversité de goûts et de consommation ?

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RE n° 6

Sur Internet, le contenu se transforme en données, ce qui introduit un vrai changement de paradigme métier. La rupture vient de l’extérieur. Quels ponts et passerelles sont possibles ?

Pour Kirit Joshi, du consortium international DDEX, si la musique demeure ce que nos sens apprécient, les métadonnées sont devenues quant à elles le véritable produit.

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RE n° 7

Tous les objets connectés qui envahissent notre quotidien entraînent une grande traçabilité de tout ce que l’on aime, pense, fait et dit, ce qui peut être effrayant.

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Verbatim :

« Le problème, ce n’est pas un assèchement généralisé du marché qui serait lié à une pénurie mondiale de fans. La question qui se pose plutôt, c’est de savoir comment arriver à toucher les fans ? Quelle est l’offre suffisamment attrayante pour qu’ils acceptent de payer ? C’est le gros débat de la musique depuis 10 ans. »

« Dans la musique il n’y a plus grand chose d’excitant aujourd’hui, alors les fans vont voir ailleurs. Pour réenchanter un peu tout ça, il faudrait déjà connaître un peu les gens à qui on s’adresse, savoir comment ils se comportent et quelles sont leur attentes, afin de leur proposer des choses plus affinées. »

« Le risque est que les gros acteurs du marché s’approprient les données. La data sert à créer de la valeur. La guerre des données a déjà commencé. »

« On fait souvent peu de cas de l’énergie électrique nécessaire aux fermes de serveurs des big data. »

« La prise en otage de Sony par des pirates informatiques est inquiétante, au même titre que les vols de données personnelles qui se produisent de manière récurrente. On se demande jusqu’où cela peut aller. »

Voir le résumé de toutes les pistes de réflexion du conclave

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