
Au profil de l’artiste maison bichonné par sa maison de disques, qui lui versait de confortables avances pendant des années afin qu’il puisse se concentrer sur sa seule activité artistique, succède celui d’un artiste-entrepreneur beaucoup plus autonome et indépendant.
Historiquement intégrées dans des structures verticales oligopolistiques et fortement hiérarchisées, les industries culturelles font face à un changement de paradigme qui voit leur économie s’organiser de manière beaucoup plus horizontale et en réseau. Le périmètre des métiers et le champ des compétences s’élargit (360°) ; les relations contractuelles entre acteurs de la chaîne de valeur évoluent ; et l’auto-production se professionnalise, en amorçage de carrière ou de projet. Le projet artistique devient plus collaboratif, et s’inscrit de moins en moins dans une relation de subordination de l’artiste.